Le Mans Classic – Plateau 1
Le Plateau 1 du Mans Classic est un hommage à l’aube de la course automobile, couvrant les années 1923 à 1939.
C’est un voyage dans le temps vers les origines des 24 Heures du Mans, où l’innovation et le courage des premiers pilotes définissaient l’essence même de la compétition.
Les véhicules de cette époque, caractérisés par leur simplicité mécanique et leur design brut, témoignent de l’audace et de l’ingéniosité des constructeurs et des pilotes de cette époque.
Au volant de machines telles que les Bentley Blower, les Alfa Romeo 8C, et les Bugatti Type 35, les participants du Plateau 1 recréent l’atmosphère des premières courses, où endurance et fiabilité étaient aussi cruciales que la vitesse.
Retrouvez les résultats des différentes sessions du weekend
Qualifications
Domination de Martin Halusa et de l’Alfa Romeo 8C
En tête des qualifications du Le Mans Classic 2023, la voiture numéro 83, une Alfa Romeo 8C 2300 MM Spider Zagato de 1932, a brillamment ouvert la voie. L’autrichien Martin Halusa a maîtrisé la piste, enregistrant un temps de 5 minutes, 53 secondes et 725 millièmes. Sa vitesse maximale de 138.7 km/h n’est pas seulement le reflet de ses compétences de pilote, mais aussi de la performance de son véhicule historique.
Vitesse de Pointe de Max Sowerby
Max Sowerby, au volant d’une Talbot AV105 de 1934, a démontré une vélocité incroyable avec une vitesse maximale de 193 km/h. Ceci n’aura malheureusement pas suffit pour une position finale en dehors du top 3.
Gareth Burnett et la Talbot AV105
Juste derrière Halusa, la voiture numéro 2, une Talbot AV105 de 1937, s’est emparée de la deuxième place. Le Britannique Gareth Burnett a piloté cette machine historique avec brio, réalisant un temps au tour de 5 minutes, 58 secondes et 114 millièmes. Sa vitesse moyenne de 137.0 km/h sur le tracé sarthois.
Fritz Burkard et l’Alfa Romeo 8C MONZA
La troisième position a été conquise par la voiture numéro 6, une Alfa Romeo 8C MONZA 2500 LM de 1934, menée par le Suisse Fritz Burkard. Avec un temps de 6 minutes, 8 secondes et 292 millièmes, Burkard termine avec un écart de 14.567 secondes par rapport au leader.
Albert Otten et la BMW 328 Roadster
En quatrième position, la voiture numéro 54, une BMW 328 Roadster de 1939 conduite par l’Allemand Albert Otten, a réalisé un temps de 6 minutes, 10 secondes et 730 millièmes. Cet écart de 17.005 secondes par rapport au premier met en lumière la robustesse et la fiabilité de ce véhicule classique.
Suprématie Sectorielle de Martin Halusa
Martin Halusa a dominé dans tous les secteurs, enregistrant les temps les plus rapides pour S1 (54.704 secondes), S2 (2:15.448) et S3 (2:43.573). Son temps global le plus rapide de 5:53.725 secondes témoigne de sa suprématie sur le circuit.
Course 1, le debrief
La première course du Plateau 1 (1923-1939) du Le Mans Classic 2023, a offert des moments passionnants et des performances de la part des pilotes et de leurs véhicules presque centenaires.
En tête du classement, la Talbot AV105 de 1934 numéro 2 pilotée par le duo britannique Gareth Burnett et Michael Birch a dominé la course. 4ème sur la grille de départ, elle s’emparera de la tête de la course dès le premier tour pour ne jamais la quitter. Le meilleur tour a été réalisé en 5 minutes, 59 secondes et 468 millièmes lors du 2ème tour par Burnett, atteignant une vitesse maximale de 136.5 km/h.
Juste derrière, en deuxième position portant le numéro 54, la BMW 328 Roadster de 1939 d’Albert Otten a enregistré un meilleur temps de 6 minutes, 10 secondes et 68 millièmes, avec une vitesse maximale de 132.6 km/h. Troisième sur la grille, elle s’installera en seconde place dès le premier tour. Cette performance, également réalisée lors du 2ème tour, met en évidence la compétitivité serrée au sein de cette catégorie.
La troisième place a été remportée par la voiture numéro 15, une autre Talbot AV105 pilotée par un autre duo britannique Max Sowerby et Daniel Balfour, épaulé par Michael Birch, avec un temps de 6 minutes, 7 secondes et 651 millièmes, et une vitesse maximale de 133.4 km/h. Ce résultat, obtenu lors du 6ème tour, souligne la constance et l’endurance du véhicule et des pilotes. C’est la voiture qui effectuera le meilleur départ, 8ème sur la grille, elle prendra la troisième place dès le début de la course.
La quatrième position a été prise par la voiture numéro 40, une magnifique Aston Martin Speed Model de 1939, pilotée par les britanniques Stephen Skipworth et James Dean, qui a accompli son meilleur tour en 6 minutes, 27 secondes et 360 millièmes, atteignant une vitesse maximale de 126.6 km/h lors du 2ème tour. Parti 9ème et grâce un bon départ la plaçant 6ème à l’issue du premier tour, elle ravit la 4ème dans le dernier tour après une bataille avec la BMW 328 Roadster des français Jean-Jacques Bailly et Bertrand Leseur.
Seules 24 des 77 voitures au départ finiront dans le même tour que le vainqueur. 6 voitures ne prendront malheureusement pas le départ dont la Chenard et Walcker de 1923 des français Arnaud Faure et David Labrousse qui venait fêter son centenaire sur ce plateau 1.
Course 2, le debrief
Gareth Burnett et Michael Birch au volant de la Talbot AV105 1937 (n°2) ont dominé la course, affichant un meilleur temps de 6:07.872 au 7ème tour, ce qui est également le meilleur tour de la course. Leur performance exceptionnelle, marquée par une vitesse moyenne de 133.3 km/h, témoigne de la tenue de route et de la puissance de leur véhicule.
Max Sowerby et Daniel Balfour, dans la Talbot AV105 1934 (n°15), suivent de près avec un écart de +27.324 secondes. Avec un meilleur tour quasi identique à 6:07.983.
Alex et Shirley van Der Lof au volant de la Delahaye 135 S 1936 (n°65) complètent le podium. Leur meilleur temps, réalisé au 7ème tour, est de 6:20.348, avec une vitesse moyenne de 129.0 km/h. Leur performance souligne la durabilité et la fiabilité de la Delahaye dans les compétitions de longue durée.
La course a été marquée par des conditions météorologiques stables, avec une température de l’air à 17°C et celle de la piste à 19°C, favorisant ainsi une conduite régulière et prévisible. Cependant, la gestion des pénalités a joué un rôle crucial, notamment pour plusieurs voitures qui ont reçu une pénalité de 2 minutes suite aux vérifications de conformité, impactant significativement leur classement final.
Meilleurs Temps Sectoriels
Max Sowerby a brillé dans les secteurs 1 et 2, avec des temps de 56.531 et 2:17.980 respectivement, démontrant ainsi une maîtrise des premières sections du circuit.
Gareth Burnett s’est distingué dans le secteur 3, réalisant un temps de 2:48.134, preuve de son habileté dans les sections techniques du parcours.
Parmi les 83 voitures initialement prévues, seulement 21 ont terminé dans le même tour que le vainqueur, et 56 à moins d’un tour. La difficulté et l’exigence de Le Mans Classic, où la fiabilité et la stratégie de course sont aussi cruciales que la vitesse.
Les pénalités de temps, principalement dues aux vérifications techniques et aux infractions lors des arrêts au stand, ont profondément influencé le classement. Par exemple, les voitures 24, 10, 12, 39 et 48 ont subi des pénalités allant jusqu’à 5 minutes, tandis que les voitures 4 – 10 et 39 ont eu une pénalité d’un tour pour non-respect des arrêts au stand.
Course 3, le debrief
Gareth Burnett et Michael Birch dans la Talbot AV105 1937 (n°2), ont offert une prestation remarquable, décrochant la première place avec un meilleur tour en 5:58.149 et une vitesse moyenne impressionnante de 137.0 km/h.
Max Sowerby et Daniel Balfour se sont classés seconds avec la Talbot AV105 1934 (n°15). Avec un temps proche de celui des vainqueurs et une vitesse moyenne de 135.9 km/h.
La troisième place est occupée par Alex et Shirley van Der Lof dans la Delahaye 135 S 1936 (n°65), montrant la robustesse et la performance constante de cette voiture avec un temps de 6:09.047 et une vitesse moyenne de 132.9 km/h.
La course s’est déroulée sous des conditions climatiques stables, avec une température de l’air à 15,5°C et une température de piste à 16,8°C, conditions idéales pour la performance des véhicules classiques. Aucune safety car n’a été signalée, permettant ainsi une compétition fluide et sans interruption.
Meilleurs Temps Sectoriels
- Gareth Burnett a brillé dans les secteurs 1 et 3 avec des temps respectifs de 55.092 et 2:44.22.
- Max Sowerby a dominé le secteur 2 avec un temps de 2:17.171.
Sur les 83 voitures engagées, seulement 21 ont terminé dans le même tour que le vainqueur et 49 à moins d’un tour. Des pénalités d’un tour pour les voitures 5, 55, 56 et 74 et une pénalité de 45 secondes pour les voitures 29 et 40.
Il convient de mentionner la performance exceptionnelle d’Albert Otten dans la BMW 328 Roadster 1939 (n°54), qui a atteint une vitesse maximale de 193.7 km/h, bien que n’étant pas sur le podium.
Le Plateau 1 en quelques images
Aller plus loin
Composition du plateau
Le Plateau 1 évoque les courses légendaires des années 1920 et 1930, marquées par la rivalité entre marques comme Bentley, Alfa Romeo, et Bugatti.
Ces véhicules, avec leurs châssis en acier et leurs carrosseries en aluminium, étaient à la pointe de la technologie de l’époque. Leurs moteurs, souvent des 4 ou 6 cylindres, pouvaient déjà atteindre des vitesses remarquables, malgré les limitations de l’époque en termes de pneumatiques et de freinage.
Les pilotes de cette époque, tels que Woolf Barnato et Henry Birkin (Bentley), ou encore Tazio Nuvolari (Alfa Romeo), étaient des figures héroïques, défiant les limites de la technologie et de l’endurance humaine.
Ces véhicules n’étaient pas seulement conçus pour la vitesse, mais aussi pour endurer les rigueurs de courses comme les 24 Heures du Mans. Cela impliquait une attention particulière à la fiabilité, à la gestion de la chaleur du moteur, et à l’efficacité du carburant. Les réservoirs d’essence étaient de grande capacité, et l’aérodynamisme commençait juste à être pris en compte dans la conception.
Spécificités Techniques des Voitures de cette Époque
Prenons, par exemple, la Bentley 4½ Litre, dotée d’un moteur 4 cylindres en ligne, capable de développer une puissance remarquable pour l’époque ou encore la Alfa Romeo 8C, avec son moteur 8 cylindres en ligne conçu par Vittorio Jano, offrant une combinaison de puissance et de fiabilité.
Ces moteurs étaient souvent couplés à des boîtes de vitesses manuelles à quatre rapports, et des systèmes de freinage constitués de freins à tambour qui demandaient une grande anticipation de la part des pilotes.
Les pneumatiques, bien qu’en développement, étaient loin de la technologie moderne, offrant moins de grip et nécessitant des changements fréquents en raison de l’usure rapide durant les courses.
Le châssis de ces véhicules était généralement en acier, avec une carrosserie en aluminium pour réduire le poids. La conception était axée sur la simplicité et la robustesse, essentielles pour les longues durées des courses d’endurance.
Les innovations dans la conception de la suspension, comme les ressorts à lames semi-elliptiques, ont également joué un rôle dans l’amélioration de la maniabilité et de la stabilité.
A propos de cet article …
Dernière mise à jour : Décembre 2023
Photographe :
Hphoto.fr
Suivez Hphoto.fr sur les réseaux sociaux